Le Crucifix, pièce originale attribuée à l’école allemande de Munich et datant de 1770, (Maison de Ventes aux enchères WEINMÃœLLER –Munich-) provient d’une collection privée d’oeuvres d’art et a été offert à la communauté des Pères Carmes. Style de l’oeuvre : baroque tardif. Technique utilisée : polychromie sur chêne.
Tournons notre regard sur le Crucifié à gauche de l’autel et nous contemplerons le regard du Christ, ce regard épuisé, mais rempli de la force de l’Amour; ce regard brûlant de souffrance et d’amour. Jésus couronné d’épines, crucifié…
Thérèse d’Avila disait : DIEU SEUL SUFFIT ! Dieu a racheté le monde à travers la Croix. Mourant, Jésus ouvre les bras. C’est tout d’abord le geste de la Passion, avec lequel Il se laisse clouer pour nous, pour nous donner sa vie. Mais les bras étendus sont en même temps l’attitude de l’orant : une position que le prêtre prend lorsque, dans la prière, il ouvre les bras. Jésus a transformé la passion -sa souffrance et sa mort- en prière, et il l’a ainsi transformée en un acte d’amour envers Dieu et envers les hommes. C’est pourquoi les bras ouverts du Crucifié sont, à la fin, également un geste d’étreinte, avec lequel Jésus nous attire à Lui; avec lequel le Seigneur veut nous prendre dans les mains de son amour. Ainsi, Il est une image du Dieu vivant ; Il est le vrai Dieu et nous pouvons nous abandonner à Lui.